La Buvette de la Station, l’ancêtre de la Guinguette Auvergnate, durant la crue de la Seine en janvier 1910
L’HISTOIRE
Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, l’histoire des guinguettes au bord de l’eau s’est écrite de concert avec celle de l’essor des moyens de transports à l’échelle du territoire francilien, chemin de fer en tête, qui permettait aux Parisiens de gagner ces lieux de promenade, de détente et de loisir. La situation de la Guinguette Auvergnate, entre les berges de la Seine et les voies de la gare de Villeneuve-Triage, en conserve le souvenir.
C’est bien ces souvenirs et cette histoire que l’équipe de la Guinguette Auvergnate veulent faire revivre aujourd’hui. Ainsi leur guinguette a obtenu le label Patrimoine d’Intérêt Régional grâce notamment à tous les témoignages qui évoquent l’histoire des Guinguettes.
.
A partir de 1870, les bords de Seine deviennent un lieu de propice aux premiers loisirs des bords de l’eau. A Villeneuve Saint-Georges, d’élégantes terrasses ombragées abritent de joyeuses parties de campagne dominicales. L’environnement champêtre attire une société de bourgeois, de savants, d’artistes, de négociants et d’hommes de lettre tantôt fixés à demeure tantôt en villégiature. Le nombre croissant d’employés de la Compagnie PLM confirme l’identité d’une ville ouvrière liée à l’industrialisation et à l’avènement des loisirs populaires. De nombreux commerces et services sont présents ainsi que les bateaux lavoirs ancrés sur les bords du fleuve près du quai de déchargement de l’ancien port aujourd’hui transformé en parking. De nombreux cafés, restaurants et hôtels s’implantent pour divertir la population.
Pour autant cette implantation d’une population ouvrière va de pair avec l’époque des guinguettes et des activités nautiques qui amènent à nouveau les Parisiens à venir passer leurs dimanches à Villeneuve. Grâce au chemin de fer, justement. Et la gare de Villeneuve-Triage est sur ce point parfaitement placée.
L’Art de Vivre des Guinguettes à la veille de la seconde Guerre Mondiale
Pêcheurs et familles se retrouvent pour le pique-nique du dimanche. Au tournant des XIXe et XXe siècles, des plages équipées de quelques cabines sont aménagées le long des rives, tandis que les baigneurs nagent directement dans le fleuve, dans un espace enclos de bouées ou de pontons flottants. Plusieurs établissements louent également des canots.
La plage des Pingouins, à Villeneuve-Triage, localisée juste à la sortie des ateliers de la compagnie de la PLM, ne dispose que d’une cabane servant de cabine de déshabillage avant que les baigneurs ne plongent directement dans le fleuve (…)
Juste avant la seconde Guerre Mondiale Villeneuve Saint Georges cherche à construire une nouvelle baignade dans le but de développer le sport nautique. Mais même pendant l’occupation où les guinguettes sont interdites, à Villeneuve Saint-Georges, des guinguettes clandestines permettront aux aux riverains et Parisiens de souffler et de s’amuser malgré Vichy et les Allemands.